Calendrier maçonnique | Rite Ecossais Rectifié

La Franc Maçonnerie utilise souvent un calendrier qui lui est propre. Les particularités du calendrier maçonnique concernent notamment la manière de numéroter les années et de désigner les mois.

Les années du calendrier maçonnique

Avant la fermeture des travaux de la Loge par le VM, celui-ci demande au F. Secrétaire de donner lecture du Protocole de la Tenue qui, dans sa datation, fait généralement référence, d’une part à l’année civile en cours, soit par exemple l’année 2017, et, d’autre part, à l’année maçonnique correspondante, soit 6017.

2017, c’est l’année calendaire en cours dans une grande partie des nations du monde, et qui, dans le vocabulaire maçonnique, fait partie de ce qui est appelé « l’ère vulgaire ». L’adjectif « vulgaire » doit être entendu ici comme « commun » ou « ordinaire » ou « courant ».

L’an 1 de l’ère vulgaire démarre donc, pour le calendrier maçonnique, avec l’année de la naissance du Christ telle qu’elle fut retenue (au 6ème Siècle ?) par les pouvoirs occidentaux. L’année qui appartient à l’ère vulgaire est désignée dans des vieux documents maçonniques par l’expression Anno Domini qui signifie « An du Seigneur » et dont l’abréviation est A.D. On trouve également le libellé Anno Domini Nostri Iesu Christi que l’on peut traduire par « An du Seigneur, An de notre Seigneur Jésus-Christ ».

6017, c’est l’année maçonnique en cours qui fait partie de ce qui est appelé « l’ère maçonnique ». Pour obtenir 6017, on a ajouté 4000 au millésime de l’année ordinaire calendaire en cours.

L’ère maçonnique s’ouvre donc 4000 ans avant Jésus Christ, c’est ce que la tradition maçonnique appelle  » l’Année de la vraie lumière  » (AVL), Anno lucis. Ainsi, on lit parfois dans les protocoles de Tenues : « … l’an 6017 de la Vraie Lumière … l’année 2017 de l’ère vulgaire… »

Un prochain article traitera des origines historiques
de la manière de chiffrer l’année dans le calendrier maçonnique (4000 + année profane).

Les mois du calendrier maçonnique

L’année maçonnique possède la même longueur en jours que l’année du calendrier grégorien qui est utilisé aujourd’hui dans la vie courante par la plus grande partie des nations du monde. Mais l’année maçonnique ne débute pas le 1er janvier mais le 1er mars comme l’année julienne encore en vigueur à l’époque de la rédaction des Constitutions d’Anderson en Angleterre. Le Royaume Uni a en effet appliqué le calendrier julien jusqu’en septembre 1752.

Ainsi, le premier mois de l’année maçonnique en cours est mars, le deuxième avril, le troisième mai, etc… Mais les mois qui ont précédé mars sont, pour janvier le 11ème mois de l’année précédente, pour février le douzième mois de l’année précédente. Une autre particularité du calendrier maçonnique réside dans le fait que les mois ne sont pas désignés par leurs noms mais par leur numéro ordinal.

Par exemple, le 3 avril 2017 est « le troisième jour du 2ème mois de l’année 2017 » mais le 3 janvier 2017 est « le troisième jour du 11ème mois de l’année 2016 ».

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JCS

Avec une pratique de plus de vingt années du Rite Écossais Rectifié, J.C. Sitbon a été Vénérable Maître de sa loge de 2003 à 2006 et rédacteur en chef, jusqu’en 2008, de L’Etroit Lien, journal destiné à une dizaine de loges provençales travaillant au Rite Écossais Rectifié.

En 2009, il fonde et depuis anime le Cercle d’Etudes et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié  (CERRER), situé à Marseille, dont les travaux visent à approfondir l’histoire des origines, de la structuration et de l’évolution de ce rite maçonnique. LE CERRER accorde également une place importante à l’étude de la symbolique et aux spécificités du Rectifié, tout en privilégiant une approche universelle.