Une batterie maçonnique correspond toujours à un battement rythmé (à une action de taper), à une frappe individuelle ou collective souvent répétée, et le bruit qui en résulte diffuse des signaux sonores précis.

La batterie maçonnique est généralement mise en œuvre par le VM et les deux Surveillants, en frappant du maillet sur leur plateau respectif, mais aussi par les Frères eux-mêmes lorsqu’ils frappent collectivement dans leurs mains à l’ouverture et à la fermeture des travaux en loge, ce que le Rite Écossais Rectifié (RER) appelle « les applaudissements maçonniques » (« batterie d’allégresse », « batterie d’acclamation » dans d’autres rites), ou bien encore pendant certaines cérémonies particulières comme une tenue funèbre par exemple qui rend hommage à un Frère (ou à une Sœur) défunt par « une batterie de deuil ».

Les batteries maçonniques ponctuent avec une certaine solennité des moments particuliers du déroulement d’un rituel et d’une tenue. Le nombre et le rythme des coups donnés, leurs auteurs et le moment où les batteries doivent être produites sont très précisément prescrits par les rituels maçonniques. Elles peuvent cependant varier d’un rite à l’autre.

« Les rites sont des symboles mis en action, et tout geste rituel est un symbole « agi » » écrit René Guénon.

La batterie du grade d’Apprenti : au RER, deux coups précipités, le troisième détaché

Chaque grade possède sa batterie. Au RER, la batterie du grade d’Apprenti consiste à frapper « trois coups inégaux » dit le rituel qui précise « les deux premiers coups précipités, le dernier coup détaché ». Ces trois coups frappés de manière inégale sont aussi appelés : « trois coups en maçon » : « Le Frère Second Surveillant va frapper trois coups en Maçon contre la porte… » ou bien encore « trois coups maçonniques » : « Le Vénérable Maître frappe trois coups maçonniques sur l’Autel, qui sont répétés par les deux Surveillants… »

Notons que la manière de frapper les 3 coups inégaux de la batterie du grade d’apprenti ne doit pas être confondu avec les « trois coups également détachés » que le Frère Introducteur fait taper avec le poing le candidat à la « la porte principale de la  » le jour de sa réception.

Lors de la tenue, la batterie au grade d’Apprenti est mise en œuvre au moment de l’ouverture et de la clôture de la Loge. Après que le VM ait dit : « À la gloire du Grand Architecte de l’Univers, au nom de l’Ordre, et par le pouvoir que j’en ai reçu, j’ouvre cette d’Apprentis », puis « Il bat aussitôt avec son maillet les 3 coups d’ouverture lesquels sont répétés par les Surveillants en silence ». Il en est de même, à la fin des travaux pour la clôture de la Loge.

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JCS

Avec une pratique de plus de trente années du Rite Écossais Rectifié, J.C. Sitbon a été Vénérable Maître de sa loge de 2003 à 2006 et rédacteur en chef, jusqu’en 2008, de L’Etroit Lien, journal destiné à une dizaine de loges provençales travaillant au Rite Écossais Rectifié.

En 2009, il a fondé le Cercle d’Etudes et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié  (CERRER) qui a servi de base à ses écrits.
J.C. Sitbon dispose du site web (www.rite-ecossais-rectifie.com) contenant aujourd’hui près de 150 articles à caractère maçonnique dont il est l’auteur.
Jean-Claude Sitbon est aujourd’hui auteur et conférencier, spécialiste de l’étude de la symbolique des textes des rituels des rites maçonniques.

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