« … dans les mains du Vénérable Maître et des Surveillants, le maillet est l’emblème de l’union et de la fermeté qui doit diriger les travaux des ouvriers »
lit-on dans le rituel du Rite Ecossais Rectifié.
Le maillet maçonnique : l’union et la fermeté
Les coups de maillet provoquent des ondes sonores qui circulent et se répandent dans la loge maçonnique du Rite Ecossais Rectifié. Lors de l’ouverture des travaux, ces ondes visent à mettre tous les Sœurs et les Frères à l’unisson des vibrations produites. Nous connaissons l’expérience qui consiste à faire vibrer un diapason près d’un instrument à cordes pour voir vibrer les cordes de ce même instrument à la fréquence du diapason.
Ainsi préparés et vibrant tous à la même fréquence, les membres de la loge sont disposés à communiquer et à partager dans l’unité et dans l’harmonie. Nous sommes alors mis en cohésion et disposés à nous réunir autour des valeurs de concorde, de zèle et de mutuelle compréhension. Le maillet est ici l’emblème du rassemblement
Les coups frappés à l’aide du maillet captent l’attention des Sœurs et des Frères et imposent immédiatement le silence et sans réplique. Instantanément chacun se tait, s’immobilise et devient attentif. Les travaux peuvent alors débuter dans le temple couvert, donc à l’abri du monde profane, à l’écart des bavardages. Le silence établi doit faire oublier les rumeurs de la ville et installer une ambiance faite de recueillement et de concentration propice à l’union.
Les coups de maillet abolissent le temps vulgaire
Les coups de maillet retentissent comme un déchirement dans l’écoulement du temps vulgaire. Symboliquement, le maillet tue l’instant, il provoque un arrêt dans le mouvement cyclique. Il marque le point de basculement d’un plan à un autre, l’instant du renversement de polarisation, le moment qui sépare le cycle accompli du cycle qui va commencer. En arrêtant le temps, les coups de maillet installent la loge dans un temps « sacré ».
Les ondes sonores produites créent un fossé entre le monde ordinaire et le monde de la loge. Ils entraînent un ébranlement de l’air, comme s’ils chassaient tout ce qui pouvait encore subsister de profane, de même que le vent balaye l’atmosphère des impuretés.