Le voyage est, à la fois, quête, pèlerinage, odyssée… Comme le rappelait Baudelaire, « les vrais voyageurs sont ceux qui partent pour partir ».
Dans de nombreuses traditions initiatiques, le voyage est d’abord un dévoilement et une connaissance de soi.
Citations à propos du voyage initiatique
« Pour parvenir à ce que vous ne savez pas, allez où vous ne savez pas. » (St Jean de la Croix)
« Il n’y a pas de traversée du désert, il n’y a qu’une marche vers l’oasis. » (Jean Biès)
« Tout voyage est un acte sacré et tout voyageur est un héros inquiet. » (Luis Pellegrini)
« … chemin faisant, tout en cherchant sa route, le voyageur démêle les fils de son propre destin, il considère l’ordonnance du monde, mais sa plus grande découverte reste lui-même. » (Jean Pierre Laurant)
« Si l’essentiel du voyage n’est pas son but, mais le voyage lui-même, notre odyssée est bien de chercher en nous-même notre propre Ithaque. » (Jacques Lacarrière)
« Le voyage initiatique, c’est autre chose. On prend la route sans notice descriptive préalable. On s’embarque les yeux bandés sans connaître le nombre d’escales. Non pour faire, mais pour devenir. A la différence de l’autre voyage, le voyage initiatique ne vise pas à vérifier le déjà révélé, mais à exercer l’intelligence du caché. » (Jean Verdun)
« Par le voyage initiatique … il s’agit d’aller du manifesté au non manifesté, du visible à l’invisible, du créé à l’incréé, au-delà des « ombres de la caverne », au-delà « du miroir » comme l’Alice chère à Lewis Carroll. » (Henri Tort Nouguès)
« Le seul véritable voyage n’est pas d’aller vers d’autres paysages, mais d’avoir d’autres yeux. » (Marcel Proust)
« Oui, certes, je ne suis qu’un voyageur, un pèlerin sur cette terre ! Êtes-vous donc davantage ? » (Goethe)
« Parmi les représentations allégoriques de la vie, la plus évocatrice qu’ait conçue l’imagination de l’homme est peut-être celle du départ, du voyage et du retour. A l’heure du départ, les tristesses de la séparation se mêlent à l’impatience de l’aventure qui s’annonce. Le voyage comporte une longue série de risques, de passages, d’épreuves et de triomphes. Le retour est marqué par la transformation finale qui consacre l’accomplissement de l’individu. » (Stevens Anthony)
Au bout du voyage initiatique : la « Lumière »
Le prêtre Joseph Folliet (1903-1972), une des figures les plus marquantes de l’expression lyonnaise du catholicisme social, a écrit l’émouvante prière qui suit :
« Au bout de la route, il n’y a pas la route,
mais le terme du pèlerinage,
Au bout de l’ascension, il n’y a pas l’ascension,
mais le sommet,
Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit,
mais l’aurore,
Au bout de l’hiver, il n’y a pas l’hiver,,
mais le printemps,
Au bout de la mort, il n’y a pas la mort,
mais la vie,
Au bout du désespoir, il n’y a pas le désespoir,
mais l’espérance,
Au bout de l’humanité, il n’y a pas l’homme,
mais l’Homme-Dieu .»
