Lumière intérieure | Rite Ecossais Rectifié

J.B. Willermoz a écrit : « Pour parvenir à la connaissance de la vérité, (…) l’aspirant doit (…) ne se guider que par les rayons de la lumière intérieure, que la bonté du Créateur a ménagés pendant leur course temporelle à ceux qui ont un véritable amour pour la vérité ».

La lumière évoquée ici est intérieure à l’homme, elle réside en lui-même, enfouie au cœur de son être, comme un germe divin. Le thème de l’intériorité de la lumière est commun à de nombreuses traditions. C’est à l’intérieur, tout à l’intérieur qu’il faut chercher disent les Upanishad : « Au centre de soi-même, reconnaître l’univers, et soi-même au cœur de l’univers, dans cet espace du cœur identique aux espaces éternels ». Sainte Thérèse d’Avila utilise l’image du « château intérieur », dans lequel l’homme doit chercher à pénétrer la chambre secrète qui est le vrai centre de lui-même. « Malheur, malheur », nous dit Goethe, dans son Faust, « tu as brisé le ciel magnifique de ton poing destructeur », mais il ajoute aussitôt : « Puissant fils de la Terre, rebâtis ce monde divin, rebâtis-le au fond de ton cœur. » Mentionnons également cette parole d’Avicenne : « Tu te crois un néant et c’est en toi que réside le monde ».

Lumière intérieure et voie interne

Louis Claude de St Martin était partisan de la « voie interne » permettant de contempler le tréfonds de l’invisible en pratiquant dans son être « l’ouverture du centre spirituel » qui se trouve au-dedans de soi. Ce même auteur écrit, en 1775, dans son livre Des erreurs et de la vérité, qu’il s’agit de faire découvrir à l’homme « la nature du germe qu’il porte en lui ». Il ajoutait : « Combien nous auraient-ils (les hommes) épargné d’erreurs et de souffrances, si, loin de chercher la vérité dans les apparences de la nature matérielle, ils se fussent déterminés à entrer en eux-mêmes… ». Louis Claude de St Martin exalte ainsi, lui-aussi, cette lumière « enfouie dans le cœur de chacun, mais qui doit nous porter jusqu’aux cieux, transfigurer la nature même, et rendre à l’homme sa splendeur passée. »

Lumière intérieure et temple intérieur

Pour le Rite Écossais Rectifié, la Lumière intérieure qui réside dans l’homme est associée à l’idée du Temple intérieur que tout Maçon doit bâtir en son cœur pour que celui-ci devienne la demeure impérissable du Seigneur. Pour la tradition chrétienne, le royaume de Dieu ne réside pas en dehors de l’homme mais gît dans le mystère de son cœur : « Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché » (Matthieu 13, 44) ; « Le royaume des cieux est au-dedans de vous » (Luc 17, 21).

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Avec une pratique de plus de trente années du Rite Écossais Rectifié, J.C. Sitbon a été Vénérable Maître de sa loge de 2003 à 2006 et rédacteur en chef, jusqu’en 2008, de L’Etroit Lien, journal destiné à une dizaine de loges provençales travaillant au Rite Écossais Rectifié.

En 2009, il a fondé le Cercle d’Etudes et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié  (CERRER) qui a servi de base à ses écrits.
J.C. Sitbon dispose du site web (www.rite-ecossais-rectifie.com) contenant aujourd’hui près de 150 articles à caractère maçonnique dont il est l’auteur.
Jean-Claude Sitbon est aujourd’hui auteur et conférencier, spécialiste de l’étude de la symbolique des textes des rituels des rites maçonniques.

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