Le double triangle ou le sceau de Salomon | Rite Ecossais Rectifié -2

Le sceau de Salomon (appelé aussi l’étoile de David) est figuré par un triangle pointe en haut et un triangle pointe en bas, ces deux triangles sont inversés et parfaitement entrelacés. Le sceau de Salomon est riche de sens symboliques. La figure de ce double triangle peut signifier l’union de l’eau et du feu, du masculin et du féminin…

Le Rite Ecossais Rectifié, pour désigner cette figure géométrique, emploie l’expression « double triangle lumineux ».

Le double triangle ou le mariage de l’eau et du feu

En symbolique, le triangle pointe en bas représente l’eau dont la tendance est toujours de descendre. Le triangle pointe en haut symbolise le feu qui, comme la flamme verticale de la bougie, se dirige toujours vers le haut.

La Tradition associe l’eau à la lune comme le feu l’est au soleil. Le soleil, le Père actif et vivifiant est celui qui féconde, et la lune, la Mère passive et apaisante est celle qui est fécondée. Le soleil et la lune sont les représentants par excellence du yin et du yang, dont les oppositions et interactions constituent la vie de l’univers. Le soleil est yang, principe masculin de la lumière, du chaud et du sec, tandis que la lune est l’essence même du yin, principe féminin de l’ombre, de l’humidité et du froid. Ces deux grands luminaires sont généralement considérés comme étant l’expression cosmique de deux principes : « épanchant » et « recevant », ou encore masculin et féminin. « Le Soleil est son père, la Lune est sa mère », peut-on lire dans les paroles de la Table d’Emeraude.

Nous pouvons donc voir, dans la figure des deux triangles parfaitement entrelacés, le mariage de l’eau et du feu, les noces de la lune et du soleil, l’union entre le haut et le bas, entre l’esprit et la matière, entre le ciel et la terre et bien d’autres binômes qui, derrière leur opposition apparente, affichent une parfaite complémentarité.

Le double triangle ou l’union du masculin et du féminin

Dans le langage des symboles, le triangle pointe en haut symbolise le principe masculin (la pointe en haut représentant l’érection masculine), et le triangle pointe en bas le principe féminin (le triangle pointe en bas représentant un vase, réceptacle de la rosée fécondante). L’interpénétration de nos deux triangles et leur symétrie expriment ici l’union parfaite du féminin et du masculin. Dans de nombreuses traditions, cette union parfaite du féminin et du masculin fait référence à la nature androgyne de l’Homme Universel qui représente l’état humain complet.

Ce mythe de l’androgyne rappelle l’état de l’Adam primordial (avant sa chute), réputé androgyne, la Bible précise qu’il a été « créé mâle et femelle ». Le féminin et le masculin, à l’image des deux triangles entrelacés, se trouvaient rassemblés dans leur plénitude et Adam était dans l’Unité. Sa forme lumineuse, son corps de gloire embrassait le ciel et la terre ; Adam, l’homme primordial, que René Guénon appelle aussi « l’homme véritable » car il était en communication directe avec le Divin, il faisait un avec Lui.

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JCS

Avec une pratique de plus de vingt années du Rite Écossais Rectifié, J.C. Sitbon a été Vénérable Maître de sa loge de 2003 à 2006 et rédacteur en chef, jusqu’en 2008, de L’Etroit Lien, journal destiné à une dizaine de loges provençales travaillant au Rite Écossais Rectifié.

En 2009, il fonde et depuis anime le Cercle d’Etudes et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié  (CERRER), situé à Marseille, dont les travaux visent à approfondir l’histoire des origines, de la structuration et de l’évolution de ce rite maçonnique. LE CERRER accorde également une place importante à l’étude de la symbolique et aux spécificités du Rectifié, tout en privilégiant une approche universelle.