Le discours d'Apprenti | Rite Ecossais Recitifié

Le « Discours d’Apprenti », écrit par Jean-Baptiste Willermoz, constitue un document d’importance pour tous ceux qui cherchent à approfondir le contenu doctrinal du Rite Écossais Rectifié.

Le « Discours d’Apprenti », écrit de Willermoz daté de 1780

L’original de ce discours est conservé à la Bibliothèque municipale de Lyon, sous la cote Ms 5921-10 du fonds Willermoz. Une note de J-B. Willermoz lui-même est portée au verso du document :

« Discours savant et très lumineux pour la réception d’un apprenti franc-maçon, reçu d’Italie, originaire d’Allemagne, 1780 »

Ce discours se situe entre le Convent de Lyon qui a eu lieu deux années plus tôt et le futur Convent de Wilhelmsbad de 1782, convents qui vont fixer les bases de la structuration du Rite Écossais Rectifié. Le document représente une preuve tangible du lien étroit que Willermoz établit entre ce rite maçonnique, dont il est le principal architecte, et la doctrine de Martinès de Pasqually.

Le « Discours d’Apprenti » et l’influence martinésienne chez Willermoz

Le texte livre des explications utiles à une meilleure compréhension du postulat de « l’homme dégradé », fondement de la pensée véhiculée par le Rite Écossais Rectifié. Il donne les caractéristiques de cet « homme dégradé » et les raisons qui l’ont conduit à ce triste état. Mais, dans le même temps, le texte entretient l’espérance du rétablissement de l’homme et livre même les dispositions que celui-ci doit prendre pour tenter de retrouver sa perfection originelle.

Si le document de J-B. Willermoz éclaire certains symboles et expressions symboliques utilisés dans le rituel du 1er grade du Rite Écossais Rectifié, notons que les rapports passés et présents entre l’homme et son Créateur occupent l’essentiel du texte. Fortement inspiré par la doctrine martinésienne, le texte privilégie une approche biblique et mystique de la création de l’être humain et de sa destinée.

Si ce Discours s’adresse formellement à un Apprenti franc-maçon lors de sa réception dans l’Ordre, il assimile cet Apprenti au premier homme déchu ou dégradé et aussi, ce qui peut paraître a priori plus surprenant encore, à l’homme actuel en général.

Il est également important de souligner que certains mots employés dans le texte doivent être entendus dans le sens qu’on leur donnait au 18ème siècle et que le sens moderne a parfois perdu. Certains termes sont marqués par une orientation théologique prononcée, ce qui ne nous étonnera pas de la part de son auteur, J-B. Willermoz, formé chez les Jésuites et fervent pratiquant de la religion catholique.

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Pour en savoir plus sur le texte du « Discours d’Apprenti » de J.B. Willermoz :

Le texte du « Discours d’Apprenti« , qui se trouve aisément sur internet, est largement commenté par Jean-Claude Sitbon dans le Chapitre V du Tome 1 de « L’Aventure du Rite Écossais Rectifié ». 

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JCS

Avec une pratique de plus de vingt années du Rite Écossais Rectifié, J.C. Sitbon a été Vénérable Maître de sa loge de 2003 à 2006 et rédacteur en chef, jusqu’en 2008, de L’Etroit Lien, journal destiné à une dizaine de loges provençales travaillant au Rite Écossais Rectifié.

En 2009, il fonde et depuis anime le Cercle d’Etudes et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié  (CERRER), situé à Marseille, dont les travaux visent à approfondir l’histoire des origines, de la structuration et de l’évolution de ce rite maçonnique. LE CERRER accorde également une place importante à l’étude de la symbolique et aux spécificités du Rectifié, tout en privilégiant une approche universelle.