Le nombre douze | 12 | Rite Ecossais Rectifié | 2

Pour la plupart des rites maçonniques, le 12 indique l’heure d’ouverture des travaux de la loge (midi, midi plein, la douzième heure…). Il est aussi le produit du 3 et du 4.

12, le nombre du temps

Le nombre 12 attire l’attention sur l’écoulement du temps, il évoque l’image de la roue zodiacale qui tourne inexorablement. Il symbolise aussi une métaphore du temps nécessaire pour que quelque chose de nouveau puisse se produire ; il représente une apogée ou un tournant dans un processus de développement.

Pour les rédacteurs bibliques, le douze est le nombre de la plénitude, de l’élection. Jacob eut douze fils qui donnèrent les douze tribus du peuple juif. Les douze tribus représentent l’Israël total qui doit être rassemblé. Douze est ainsi le nombre d’un accomplissement ou de l’achèvement d’un cycle. Douze symbolise le nombre du rayonnement total, le déploiement des possibilités essentielles, il est une porte ouverte vers le sacré.

12 = 3 x 4

Le nombre douze | 12 | Rite Ecossais Rectifié

Pour le symbolisme chrétien, la valeur du 12 vient de ce qu’il représente la manifestation de la Trinité aux quatre coins de l’horizon. Foster Bailey écrit : « Et il y aura douze apôtres, comme si l’Evangile devait être prêché aux quatre coins du monde au nom de la Trinité ». Le trois divin, symbole du principe animateur se superpose au nombre 4, symbole de la réalisation concrète. Le Trois divin s’inscrit dans le Quatre du monde manifesté ; douze peut ainsi être perçu comme le symbole de l’Incarnation christique.

En exprimant ainsi l’union entre la Trinité et les quatre éléments primitifs, le douze indique l’unité de l’esprit et de la matière ou encore la rencontre du ciel et de la terre. En effet, douze est le résultat du produit entre le nombre 4, le carré qui est l’image du monde terrestre borné par les quatre points cardinaux, et le chiffre 3 image du ciel, domaine du grand architecte. La douzième heure peut être vue comme le moment « où le ciel et la terre s’embrassent » (cf Mircea Eliade), le point d’intersection du temporel et de l’éternel.

12 12 12

 

                  

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JCS

Avec une pratique de plus de vingt années du Rite Écossais Rectifié, J.C. Sitbon a été Vénérable Maître de sa loge de 2003 à 2006 et rédacteur en chef, jusqu’en 2008, de L’Etroit Lien, journal destiné à une dizaine de loges provençales travaillant au Rite Écossais Rectifié.

En 2009, il fonde et depuis anime le Cercle d’Etudes et de Recherches sur le Rite Écossais Rectifié  (CERRER), situé à Marseille, dont les travaux visent à approfondir l’histoire des origines, de la structuration et de l’évolution de ce rite maçonnique. LE CERRER accorde également une place importante à l’étude de la symbolique et aux spécificités du Rectifié, tout en privilégiant une approche universelle.