Les textes des rituels du Rite Ecossais Rectifié font plusieurs fois référence à la « sagesse », « sagesse (qui) est la seule parure qui distingue vraiment les hommes… », lit-on dans ces textes.
D – Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?
R – C’est une école de sagesse et de vertu, qui conduit au Temple de la vérité, sous le voile des symboles, ceux qui l’aiment et qui la désirent.
(Questions-réponses au 1er grade du Rite Ecossais Rectifié)
Deux Frères influents de la GLDF ont rédigé, en 1987, une déclaration en quinze points dont l’article 13 est le suivant : « La Franc-Maçonnerie est composée d’hommes qui s’assemblent pour pratiquer la vertu, travailler à vaincre leurs passions et parvenir ainsi à la maîtrise de soi. C’est par la quête de la sagesse qu’ils font rayonner l’Ordre tout en observant dans sa rigueur le secret maçonnique. »
La sagesse et la connaissance de soi
D’un point de vue philosophique et moral, la « sagesse » peut être comprise comme une capacité intellectuelle à discerner le bien et le mal, une disposition d’esprit, une façon d’être sereine ou une pratique équilibrée qui refuse les extrêmes.
C’est en substance ce que précise Marie Madeleine Davy, dans son livre La montagne et sa symbolique :
« La sagesse consisterait à se tenir avec lucidité entre deux penchants, à s’observer afin de ne pas devenir la proie d’un découragement momentané ou d’une euphorie dépassant une juste mesure. Grâce à la connaissance de soi, l’individu discerne ses points forts et aussi ses faiblesses. Capable de composer avec eux, il se dirige dans l’existence à la façon d’un pilote ou d’un cavalier tenant avec dextérité les rênes de sa monture. »
« La sagesse consiste plus dans la conduite que dans le savoir » écrit Emmanuel Kant. La voie de la sagesse passe par un travail constant sur soi. « Connaître les autres est sagesse. Se connaître soi-même est la sagesse supérieure. Imposer sa volonté aux autres, est force. Se l’imposer à soi-même est force supérieure » (Lao Tseu)
La science du Sage
« Ceux qui savent ne parlent pas. Ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles », écrit Tchouang-Tseu.
Les textes des rituels du Rite Ecossais Rectifié précisent :
« C’est dans le silence, la retraite et le calme des sens que le Sage se dépouille des passions, des préjugés et qu’il fait des pas assurés dans le sentier de la vertu et de la vérité. »
« L’insensé voyage toute sa vie sans savoir ni où il va, ni d’où il vient, ni ce qu’il doit faire. Mais le sage se rend compte de tous ses pas, parce qu’il en connaît l’importance et le but. »
« Chercher avec un cœur droit, demander avec résignation et discernement, et frapper avec confiance et persévérance, telle est la clé de la science du sage. »
Mais l’apôtre Paul avertit : « Que nul ne s’abuse ! Si quelqu’un parmi vous se croit un sage au jugement de ce monde, qu’il se fasse fou pour devenir sage, car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. »