« L’aventure du Rite Écossais Rectifié »
Tel est le titre générique de deux premiers ouvrages écrits en 2012 par Jean-Claude Sitbon.
Devenus introuvables ces derniers temps, ces deux livres viennent d’être réédités dans une présentation plus aérée, et augmentés d’un index.
Le Tome I, intitulé Approche historique suivie de l’étude de deux correspondances et d’un discours de Jean-Baptiste Willermoz, présente un panorama complet de l’histoire du Rite Écossais Rectifié et commente plusieurs manuscrits significatifs de la pensée et de la doctrine de Jean-Baptiste Willermoz, principal architecte de ce rite.
Le Tome II De Tubalcaïn à Phaleg se focalise sur un évènement qui fit grand bruit au sein de la Maçonnerie de l’époque : la substitution emblématique, en 1785, de Tubalcaïn par Phaleg en tant que patron du grade d’Apprenti du Rite Écossais Rectifié. Cette spécificité importante de ce rite donne l’occasion à l’auteur de percer le mystère de ces deux personnages bibliques au travers des textes traditionnels.
Connaître l’histoire du Rite Écossais Rectifié
Le mot « aventure » qui figure dans le titre n’a pas été choisi au hasard. En effet, les origines du Rite Écossais Rectifié, les conditions de sa structuration et de son développement, sa quasi-disparition pendant près d’un siècle, puis sa renaissance à l’orée du 20ème siècle, les différentes scissions obédientielles qui ont eu lieu par la suite, font que l’histoire du Rite Écossais Rectifié peut être comparée à un récit, à un roman d’aventure plein de difficultés et d’épreuves. On peut estimer que près de 10 000 maçons environ pratiquent aujourd’hui le Rite Écossais Rectifié en France, en Europe et dans quelques pays africains. Ce sont ces maçons qui poursuivent l’aventure car le voyage n’est pas terminé ; ce sont les Sœurs et les Frères qui forgent en permanence, par l’usage qu’ils en font, le devenir du rite.
Pour un maçon, connaître l’histoire du rite qu’il pratique semble indispensable car cette histoire contribue à donner sens aux messages qu’il véhicule, avec cette lucidité nécessaire à toute démarche initiatique. L’approche historique du Rite Écossais Rectifié présentée ici n’est en rien innovante ; elle ne contient pas de révélations foudroyantes pour tous ceux qui ont déjà pris la peine de se pencher sur l’histoire de ce rite. La seule ambition de cet ouvrage est d’ordre pédagogique. Il s’est agi de reproduire, en regroupant dans un ensemble organisé et qui se veut cohérent, le produit de travaux parfois diffus, pas toujours faciles à se procurer ou à consulter. En quelque sorte, il s’est agi de tenter de « rassembler ce qui est épars ».
Le Rite Écossais Rectifié, comme d’ailleurs tous les rites maçonniques, est le produit d’une œuvre humaine, fruit des idées et des mœurs de l’époque et des convictions de leurs fondateurs, puis de leurs réformateurs. L’étude de l’histoire du Rite Écossais Rectifié met au grand jour le caractère paradoxal de tous les comportements humains, rompant ainsi avec l’angélisme ou le dogmatisme de certains qui voudraient voir en J-B. Willermoz une sorte d’illuminé ayant reçu une révélation divine. Cet ensemble de remarques n’enlève rien à la grande énergie et aux nombreux talents de J-B. Willermoz non plus qu’à la richesse ésotérique du Rite Écossais Rectifié.
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